December 25, 2019

En France, le mouvement ouvrier a connu de nombreuses défaites ces dernières années. Il est clair pour tout le monde qu’il faut comprendre les causes de ces défaites pour ne plus les subir. Mais il est également important de se souvenir que l’on peut aussi gagner.

En cette veille de noël, nous pouvons être fier d’avoir tenu une vingtaine de jours et nous avons une bonne nouvelle : l’entrée en grève des travailleurs des raffineries.

En sortant de chez le Premier Sinistre, au soir du 18 décembre, les directions des syndicats collabos (CFDT et UNSA) ont appelé leurs militants à reprendre le travail (c’est à dire à briser la grève). Mais la base de ces organisations a refusé de briser la grève. Plus qu’un camouflet et plus que le discrédit pour les dirigeants de ces syndicats, cela pose à nouveau et crûment les questions primordiales de l’indépendance syndicale et en l’occurrence de l’indépendance politique de la classe ouvrière ; cela pose la question de savoir à quoi sert d’être syndiqué dans une organisation qui défend les intérêts patronaux et gouvernementaux plutôt que les intérêts ouvriers ; cela pose la question de la démocratie ouvrière et de la démocratie syndicale ; et finalement cela pose la question de la reconquête des directions syndicales par les militants de base, ceux qui ne sont pas invités dans les salons ministériels. Car la ligne suivie par presque TOUTES les organisations syndicales depuis des décennies explique à elle seule les défaites que nous mentionnions au début.

Il est d’une urgence absolue que dans son ensemble la classe ouvrière résolve les graves travers mentionnés ci-dessus. C’est une condition majeur qui décidera de la victoire ou de la défaite. Le non respect par la base de la CFDT et de l’UNSA des recommandations des directions traîtres est un premier pas et l’une des meilleurs nouvelles de ces derniers jours, nous attendions cela depuis longtemps et nous en réjouissons. Mais au delà de la gifle à Laurent Berger (CFDT) et Laurent Escure (UNSA), il faudra s’interroger sur les motifs qui ont fait de la CFDT le premier syndicats de France, quelle est la défaite sous-jacente de la CGT (et plus généralement des organisations qui se réclament d’un syndicalisme de classe) qui a rendu possible un syndicalisme de collaboration de classes, avec à la clé une longue série de défaites et de régressions sociales et politiques. Ici et là, dans la CGT on aime à dire que la société a changé et que la ligne de classe « ne passe plus ». Nous répondons qu’il ne faut pas inverser et confondre cause(s) et effet(s). C’est le réformisme qui a conduit à des défaites et à la désaffection, et non le contraire.

Pour vaincre aujourd’hui contre Macron-BlackRock[1] et sa liquidation de notre système de retraites la question est maintenant que cette majorité qui se déclare hostile au projet s’engage dans le mouvement en y participant vraiment, il n’est plus tenable de le regarder avec sympathie mais depuis sa fenêtre, les secteurs qui ne sont pas encore en grève (les postiers, métallurgistes de l’automobile…) doivent savoir que leur poids comptera contre Macron s’ils s’engagent, mais qu’il comptera aussi contre eux-même (et donc pour Macron) s’ils ne s’engagent pas. Il faut apporter de manière sonnante et trébuchante une aide aux secteurs dont l’action est décisive (cheminots, agents de la RATP, raffineries, etc.). Le seul mécontentement, la seule hostilité, bref, la grève « par procuration » ne marchera pas. Il faut des actes de soutient réels. Avec ou sans l’accord des directions des confédérations le mot d’ordre stratégique est Grève Générale. Versez aux caisses de grève, et pas symboliquement ! Versez vraiment. L’argent que vous perdrez en faisant grève ou en donnant aux caisses pour faire triompher cette grève est de très loin inférieur à ce que Macron va vous voler en services publiques, salaires et en pensions. Et tout le monde le comprend bien, si l’enjeu immédiat de cette grève est nos retraites, il y a derrière un autre enjeu bien plus important lui, proprement considérable, un enjeu de civilisation : Macron et les siens sont en train de détruire la République et la démocratie de l’intérieur de la République à l’aide de ce que permettent les institutions et la Démocratie. Criminalisation de toutes les oppositions (sauf celles du capital, de la droite et de l’extrême droite), terrorisme d’État, quasi fusion de l’exécutif, du législatif et du judiciaire,… Nous avons dors et déjà un pied dans la dictature. Défaire Macron maintenant serait un coup d’arrêt à ce processus de fascisation.

C’est maintenant que nous pouvons faire que notre avenir soit (et ne soit pas le leur) !

En France, le mouvement ouvrier a connu de nombreuses défaites ces dernières années. Il est clair pour tout le monde qu’il faut comprendre les causes de ces défaites pour ne plus les subir. Mais il est également important de se souvenir que l’on peut aussi gagner.

En cette veille de noël, nous pouvons être fier d’avoir tenu une vingtaine de jours et nous avons une bonne nouvelle : l’entrée en grève des travailleurs des raffineries.

En sortant de chez le Premier Sinistre, au soir du 18 décembre, les directions des syndicats collabos (CFDT et UNSA) ont appelé leurs militants à reprendre le travail (c’est à dire à briser la grève). Mais la base de ces organisations a refusé de briser la grève. Plus qu’un camouflet et plus que le discrédit pour les dirigeants de ces syndicats, cela pose à nouveau et crûment les questions primordiales de l’indépendance syndicale et en l’occurrence de l’indépendance politique de la classe ouvrière ; cela pose la question de savoir à quoi sert d’être syndiqué dans une organisation qui défend les intérêts patronaux et gouvernementaux plutôt que les intérêts ouvriers ; cela pose la question de la démocratie ouvrière et de la démocratie syndicale ; et finalement cela pose la question de la reconquête des directions syndicales par les militants de base, ceux qui ne sont pas invités dans les salons ministériels. Car la ligne suivie par presque TOUTES les organisations syndicales depuis des décennies explique à elle seule les défaites que nous mentionnions au début.

Il est d’une urgence absolue que dans son ensemble la classe ouvrière résolve les graves travers mentionnés ci-dessus. C’est une condition majeur qui décidera de la victoire ou de la défaite. Le non respect par la base de la CFDT et de l’UNSA des recommandations des directions traîtres est un premier pas et l’une des meilleurs nouvelles de ces derniers jours, nous attendions cela depuis longtemps et nous en réjouissons. Mais au delà de la gifle à Laurent Berger (CFDT) et Laurent Escure (UNSA), il faudra s’interroger sur les motifs qui ont fait de la CFDT le premier syndicats de France, quelle est la défaite sous-jacente de la CGT (et plus généralement des organisations qui se réclament d’un syndicalisme de classe) qui a rendu possible un syndicalisme de collaboration de classes, avec à la clé une longue série de défaites et de régressions sociales et politiques. Ici et là, dans la CGT on aime à dire que la société a changé et que la ligne de classe « ne passe plus ». Nous répondons qu’il ne faut pas inverser et confondre cause(s) et effet(s). C’est le réformisme qui a conduit à des défaites et à la désaffection, et non le contraire.

Pour vaincre aujourd’hui contre Macron-BlackRock[1] et sa liquidation de notre système de retraites la question est maintenant que cette majorité qui se déclare hostile au projet s’engage dans le mouvement en y participant vraiment, il n’est plus tenable de le regarder avec sympathie mais depuis sa fenêtre, les secteurs qui ne sont pas encore en grève (les postiers, métallurgistes de l’automobile…) doivent savoir que leur poids comptera contre Macron s’ils s’engagent, mais qu’il comptera aussi contre eux-même (et donc pour Macron) s’ils ne s’engagent pas. Il faut apporter de manière sonnante et trébuchante une aide aux secteurs dont l’action est décisive (cheminots, agents de la RATP, raffineries, etc.). Le seul mécontentement, la seule hostilité, bref, la grève « par procuration » ne marchera pas. Il faut des actes de soutient réels. Avec ou sans l’accord des directions des confédération le mot d’ordre stratégique est Grève Générale. Versez aux caisses de grève, et pas symboliquement ! Versez vraiment. L’argent que vous perdrez en faisant grève ou en donnant aux caisses pour faire triompher cette grève est de très loin inférieur à ce que Macron va vous voler en services publiques, salaires et en pensions. Et tout le monde le comprend bien, si l’enjeu immédiat de cette grève est nos retraites, il y a derrière un autre enjeu bien plus important lui, proprement considérable, un enjeu de civilisation : Macron et les siens sont en train de détruire la République et la démocratie de l’intérieur de la République à l’aide de ce que permettent les institutions et la Démocratie. Criminalisation de toutes les oppositions (sauf celles du capital, de la droite et de l’extrême droite), terrorisme d’État, quasi fusion de l’exécutif, du législatif et du judiciaire,… Nous avons dors et déjà un pied dans la dictature. Défaire Macron maintenant serait un coup d’arrêt à ce processus de fascisation.

C’est maintenant que nous pouvons faire que notre avenir soit (et ne soit pas le leur) !

GRÈVE GÉNÉRALE ! – CAISSES DE GRÈVE ! POUR L’AVENIR !


[1]     L’influence du fonds américain BlackRock à l’Elysée et dans un certain nombre d’instances pré-décisionnelles relatives à la réforme des retraites et la présence de son président Larry Fink à l’Elysée, son association récurrente à divers projets présidentiels et, surtout, l’aval apparemment donné à son influence dans les discussions de l’exécutif relatives au projet de réformes des retraites - projet qui touche l’ensemble de la population - pourrait bien nourrir une réflexion sur l’hypothèse d’une destitution du Président de la République.